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                               Dernière représentation

ce soir 19 septembre 2020

 

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Animation Renaissance Amboise
9, montée Abd El Kader
37400 Amboise

00 33 (0)2 47 57 14 47

L'Art Renaissance

IntroductionLe ThéâtreLa ProseLa PoésieIntroduction Christine de Pisan (1365 - 1430)Marguerite de Navarre (1492 - 1549)Louise Labé (1525 - 1566)Les chansons de la RenaissanceLes Instruments de musique de la RenaissanceDates importantes de la musique RenaissanceLe Chant GrégorienLa Musique de la RenaissanceLa PavaneLa GaillardeLe BransleLe TourdionLa Basse danseLa GavotteLes PrémissesLe QuattrocentoDomenico Veneziano (1401-1465)Paolo di Dono (1397-1475)Andréa del Castagno (1421-1457)Sassetta (1392-1450)Giovanni di Paolo (1403-1482)Piero della Francesca (1412-1492)Antonello da Messina (1430-1479)Pisanello (1395-1455)Andrea Mantegna (1431-1506)Cosmè Tura (1430-1495)Francesco del Cossa (1436-1478)Carlo Crivelli (1530_35-1495)Giovanni Bellini (1425-1516)Gentile Bellini (1429-1507)Vittore Carpaccio (1460-1526)Le Théâtre en ItalieLe Théâtre en FranceLe Théâtre en AngleterreLe Théatre en EspagneGénéralitésLe TrecentoLe QuattrocentoLe CinquecentoLe ManiérismeDiffusion de la Renaissance en FranceDiffusion de la Renaissance en EspagneDiffusion de la Renaissance Nord de l'EuropeEléments d’architectureLes ChâteauxLes originesL'Allemande

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Christine de Pisan est née à Venise où elle vécue une enfance heureuse dans un millieu cultivé. Son père, Thomas de Pisan est astrologue du roi Charles V.
A l''âge de quinze ans, elle est mariée à Etienne du Castel, secrétaire du roi.

 

 

Tout ce bonheur va se basculer à la mort du roi Charles V car la famille Pisan est alors en disgrâce.


A l''âge de01-artrenaissance/christine-de-pisan2.jpg vingt cinq ans, son mari décède et elle se retrouve seule avec trois enfants, sa mère et une nièce à charge.
Les créanciers, vrais ou faux, l''agressent et il faut dire qu''à cette époque l''épouse était peu au courant des finances du ménage.
Christine de Pisan a besoin d''argent pour payer son procès et défendre ce qu''elle possède.
Durant ce procès qui dura quatorze ans elle écrit pour subvenir à ses besoins des ballades, des rondeaux et des virelais.

Christine de Pisan & Etienne du Castel

 


JE NE SAIS COMMENT JE DURE (Rondeaux)
Je ne sais comment je dure
Car mon dolent coeur fond d''ire
Et pleurer n''ose, ni dire
Ma douloureuse aventure
Ma dolente vie obscure
Rien, fors la mort, ne désire
Je ne sais comment je dure
Et me faut, par couverture,
Chanter quand mon coeur soupire
Et faire semblant de rire !
Mais Dieu sait ce que j''endure :
Je ne sais comment je dure.

Elle écrira « Deuil angoissé » le jour ou elle perdra son plus jeune enfant.
Bien qu''ayant une écriture exprimant bien ses sentiments et qu''elle ait une certaine grâce musicale, son temps retient de Christine de Pisan l''historienne ou la moraliste. Sa plume va lui faire retrouver l''argent et Eustache Deschamps dit d''elle :

Muse éloquente entre les IX, Christine,
Nompareille que je saiche aujourd''hui
En sens acquis et en toute doctrine
Tu as de Dieu science et non d''autrui

Elle commence à lutter pour la condition féminine à l''âge de trente cinq ans et réfléchissant sur les raisons de la montée de la mysoginie aux XIVème et XVème siècles, son engagement littéraire paraît des plus hardis.

Les textes les plus importants sont "La cité des dames" et "Le livre des trois vertus". Le premier décrit une ville imprenable de femmes poétesses, savantes, amoureuses et située en dehors du temps et de l''espace alors que le second est plutôt l''oeuvre d''une éducatrice.

01-artrenaissance/jeanne-d-arc.jpgSes enfants établis, an 1418 à l''âge de cinquante trois ans, Christine de Pisan entre au couvent. Treize ans plus tard, elle retrouve sa plume pour s''exprimer en faveur d''une jeune femme qui, pour elle, est le symbole de sa lutte : Jeanne d''Arc.

Jeanne d''Arc

 

MOI, CHRISTINE, QUI AI PLEURÉ

Moi, Christine, qui ai pleuré
Onze ans en abbaye fermée,
Ou j''ai toujours demeuré depuis
Que Charles (c''est chose étrange !)
Le fils du roi, si j''ose rappeler ce souvenir,
S''enfuit de Paris, tout droit,
Par suite de la trahison là incluse :
Maintenant pour la première fois je me prends à rire.

L''an mil quatre cent vingt neuf
Recommença à luire le soleil ;
Il ramène le temps nouveau
Qu''on n''avait pas vu de l''oeil
Depuis longtemps ; dont plusieurs en deuil
Ont vécu. Je suis de ceux-là ;
Mais de rien je ne me chagrine plus,
Puisque maintenant je vois ce que je veux. 

Qui vit donc chose advenir
Plus hors de toute atteinte,
Laquelle à noter et de laquelle se souvenir
Est bon en toute région :
C''est à savoir que France, de qui discours,
On faisait qu''à terre était renversée,
Soit par divine mission,
Du mal en si grand bien changée ? 

Et cela par tel miracle vraiment
Que, si la chose n''était notoire
Et évidents le fait et la manière,
Il n''est homme qui pût le croire :
C''est une chose bien digne de mémoire
Que Dieu par une vierge tendre
Ait précisément voulu (c''est une chose vraie)
Sur la France si grande grâce étendre.

O ! Quel honneur à la couronne
De France se voit par divine preuve !
C''est par les grâces qu''il lui donne
Il paraît combien Dieu l''approuve
Et que plus de foi d''autre part il trouve
En la maison royale, dont je lis
Que jamais (ce n''est pas une chose nouvelle)

En la foi errèrent les fleurs de lis.

Toi, Jeanne, à une bonne heure née,
Béni soit celui qui te créa !
Pucelle de Dieu envoyée
En qui le Saint Esprit fit rayonner
Sa grande grâce ; et qui eus et as
Toute largesse en son haut don,
Jamais ta requête ne te refusa
Et il te donnera assez grande récompense... 

Et sa belle vie, par ma foi !
Montre qu''elle est en la grâce de Dieu,
C''est pourquoi on ajoute plus de foi
A son fait ; car, quoi qu''elle fasse,
Toujours à Dieu devant la face,
Qu''elle invoque, sert et prie
En actions, en paroles ; en quelque endroit qu''elle aille,
Elle ne retarde pas ses dévotions.

Oh ! Comme alors cela bien parut
Quand le siège était à Orléans,
Où en premier lieu sa force apparut !
Jamais miracle, ainsi que je pense,
Ne fut plus clair ; car Dieu aux siens
Vint tellement en aide, que les ennemis
Ne se défendirent pas plus que chiens morts.
Là furent pris ou à mort mis.

Hé ! Quel honneur au féminin
Sexe ! Que Dieu l''aime il paraît bien,
Quand tout ce grand peuple misérable comme chiens
Par qui tout le royaume était déserté
Par une femme est ressuscité et a recouvré ses forces,
Ce que hommes n''eussent pas fait,
Et les traîtres ont été traités selon leur mérite,
A peine auparavant l''auraient-ils cru.

Une fillette de seize ans
(N''est-ce pas une chose au-dessus de la nature ?)
A qui les armes ne sont pesantes,
Mais il semble que son éducation
Ait été faite à cela, tant elle y est forte et dure ;
Et devant elles vont fuyant
Les ennemis, et nul n''y résiste.
Elle fait cela, maints yeux le voyant. 

Et elle va d''eux débarrassant la France
En recouvrant châteaux et villes,
Jamais force ne fut si grande,
Qu''ils soient par centaines ou par milliers...

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